La boxe au cinéma : Day of the Fight et Killer's Kiss de Kubrick
29/07/2019

On connaît Stanley Kubrick pour ses chefs d'oeuvre du septième art que sont 2001, l'Odyssée de l'espace, Orange Mécanique, Shining, ou encore Full Metal Jacket. Ce qu'on sait moins, c'est que le cinéaste culte était aussi féru de boxe. Cette passion, il l'a sublimée dès le début de sa carrière dans Day of the Fight, son premier court métrage sorti en 1951.

À partir d'une série de clichés intitulées « Prizefighter » et shootées en 1949 pour le magazine Look - pour lequel il est à l'époque photographe – Kubrick réalise un documentaire en noir et blanc de 16 minutes qu'il autofinance en intégralité et qui montre Walter Cartier, un boxeur du Bronx d'origine irlandaise – initialement McCarthy - se préparant à un combat face à Bobby James le 17 avril 1950. Avant l'échange de coups et le combat en lui-même à l'issue duquel Cartier sortira victorieux, le réalisateur nous plonge dans la matinée du pugiliste, sa préparation, l'attente et l'échauffement dans les vestiaires.

Day of the Fight, premier court-métrage (1951).

Fasciné par la dualité et les face-à-face comme par la violence, des thèmes qui seront évoqués dans plusieurs de ses films passés à la postérité, Kubrick va utiliser certaines prises de vue de ce premier projet pour son deuxième long métrage, paru 4 ans plus tard : Le Baiser du Tueur (Killer's Kiss). Dans cet opus, c'est la défaite d'un champion vieillissant, Davey Gordon, qui est mise en scène dans un combat filmé de près et en contre-plongée pour entraîner le spectateur au cœur de la brutalité de l'action, en jouant avec les angles et la géométrie du ring, en expérimentant les techniques qui feront plus tard la renommée du « maître ».

Stanley Kubrick PrizefighterWalter Cartier dans la série de clichés « Prizefighter » (1949).

Stanley Kubrick Killer's KissExtrait de Killer's Kiss (1955).

Stanley Kubrick Killers' KissStanley Kubrick au plus près de l'action pour Killer's Kiss (1955).