Alcides Ghiggia, le joueur qui a fait taire le Maracanã
19/02/2018

L'Uruguay remporte en 1950 sa deuxième Coupe du monde, la quatrième de l'histoire, en battant le Brésil sur ses terres au mythique stade Maracanã de Rio. Une tragédie pour toute la nation carioca tant les locaux étaient alors favoris et certains de la victoire après avoir remporté deux larges succès face à la Suède (7-1) et l'Espagne (6-1).
Au terme d'une phase finale disputée sous forme de mini championnat entre 4 équipes, 2 sud-américaines, le Brésil et l'Uruguay, et 2 européennes, l'Espagne et la Suède, Selecão et Celeste se rencontrent lors de l'ultime journée de la compétition pour déterminer qui sera premier pour remporter le Trophée Jules Rimet. Ce match, qui fait office de finale, se joue devant près de 200000 spectateurs massés dans les gradins d'un des plus grands stades de l'époque, le « Templo do Futbol ». Mathématiquement, un résultat nul est suffisant pour que le Brésil soit sacré. Pour le pays tout entier c'est évident, les Auriverde - qui jouent alors en blanc - ont gagné et la fête a même déjà commencé. Un sentiment renforcé quand Friaça ouvre le score juste après la pause, dans une partie d'attaque-défense où les Brésiliens font le siège de l'équipe uruguyenne qui n'a d'autre tactique que de protéger son but et procéder en contre. Mais là stupeur, futur triple champion d'Italie avec le Milan AC en 1955, 1957 et 1959, Juan Alberto Schiaffino égalise quelques minutes plus tard, semant le doute dans l'assistance qui retient maintenant son souffle. Et le drame se produit à la 79e minute de jeu. C'est Alcides Ghiggia, ailier droit du Club Atlético Peñarol, qui inscrit le but de la victoire pour les bleu et noir et qui déclenche le « Maracanaço », le « choc du Maracanã ». Le Brésil ne remporte le Mundial qui lui était pourtant destiné... Devenu une star dans son pays, il part en Italie s'engager avec l'AS Roma à partir de 1953-1954 pour 8 saisons et joue même pour la Squadra Azzurra à 5 reprises. Il déclarera un jour à un journaliste brésilien en plaisantant à propos de ce fameux match : « Seules 3 personnes ont fait taire le Maracanã. Le Pape, Frank Sinatra et moi ! ».

« Sólo tres personas han silenciado Maracaná. El Papa, Frank Sinatra y yo. »

ballon de football brésil 1950 superball duplo-t john woodbridge Réplique du « Superball Duplo-T », le ballon de la Coupe du monde de football 1950 au Brésil.